« Accroche-toi, Sam ! » de Margaret Bechard

Publié le 1 Avril 2014

« Accroche-toi, Sam ! » de Margaret Bechard

Le livre de Margaret Bechard est comme un bébé. Tout petit, attendrissant, parfois presque insignifiant. Il est là, on le lit, c’est un fait. Il est arrivé sur notre table de chevet comme un enfant d’adolescent arrive dans une vie, à la suite d’un enchainement d’événements. On suit son évolution avec tendresse, on se questionne à certains moments, puis les choses suivent leur cours.

Et à la fin, au moment de tourner la dernière page de cette histoire, l’on se rend compte à quel point il va nous manquer, ce bébé, cet enfant, ce livre. La séparation est difficile, les larmes arrivent sans que nous puissions les contrôler. Comme les larmes de Sam.

Le récit de Margaret Béchard peut parfois sembler léger, trop léger, ne faisant qu’effleurer les problématiques de la paternité, de la maternité, de la maturité, de la sexualité, de tous ces mots en « té » qui riment aussi, rappelons-le, avec « facilité ».

Car, le message le plus important qu’il faut retenir de ce livre me semble-t-il est bien celui-ci : la facilité. Certes, la facilité de se retrouver père ou mère lorsque l’on n’a pas encore atteint ses vingt ans, mais également la facilité de trouver des personnes sensibles à notre situation, la facilité de passer de merveilleux moments malgré les responsabilités qui nous assomment, la facilité d’aimer un enfant, son enfant.

Une autre facilité souvent rencontrée de nos jours est celle de juger ces parents adolescents comme cela est évoqué à plusieurs reprises dans « Accroche-toi Sam ». Facilité de les juger et… de les condamner. Ils n’ont pourtant tué personne ces jeunes parents. Au contraire, ils ont donné la vie.

« Accroche-toi, Sam ! » de Margaret Bechard

Leurs enfants seront différents et uniques comme le sont tous les enfants. Ils seront différents des enfants des parfaites petites familles bien lisses, différents des enfants des familles reconstituées, différents des enfants de mères monoparentales dans la quarantaine, différents d’enfants d’ingénieurs, différents d’enfants d’ouvriers, différents d’enfants africains, différents… c’est tout. Et, n’est-ce pas là justement leur plus grande beauté?

 

C’est tout ceci que contiennent les pages du livre de Margaret Bechard, tout ceci et bien plus encore…

 

Bonne lecture !