«La glace noire» de Michael Connelly

Publié le 15 Décembre 2013

Cette lecture a été décevante. Je crois que je suis peut-être devenue un peu exigeante en ce qui concerne les polars. Difficile de retrouver la même intensité que dans les récits de Nick Stone et de James Ellroy.

L'avantage de ne pas être totalement happée par l'intrigue est de laisser aller la réflexion vers des zones qui seraient sinon peut-être restées inexplorées.

La découverte faite dans ce livre est l'existence de deux villes :Calexico et Mexicali. Si, si, ça existe, j'ai vérifié. Je pensais que peut-être cela était sorti de l'imagination de l'auteur, mais non, ce sont de véritables villes qui sont situées, comme vous l'avez compris, de part et d'autre de la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

 

«La glace noire» de Michael Connelly

Tout au long de ma lecture, j'ai donc souvent penser à cela : les frontières. Certaines revêtent un caractère symbolique, d'autres beaucoup moins. Tout est question ici de perception, bien sûr.

 

J'ai alors réalisé que la maison d'Austin ne se trouvait qu'à une trentaine de kilomètres de la frontière avec les États-Unis. Cette frontière-là, on ne la sent pas. Pas seulement nous, JJ, Théo et moi. Personne ici.

 

Pourquoi ? Est-ce parce que son histoire est différente et qu'elle n'a pas eu à être défendue ? Ce désintérêt pour cette « limite » vient-il des habitants eux-mêmes ? Et finalement, d'une pensée à une autre... pourquoi les frontières ?

 

Autour de notre terrain, il n'y a aucune barrière, aucune frontière. Certains en posent, parfois hautes, parfois opaques. Pourquoi cette différence ?

 

Parce que les pensées vont parfois très loin, j'ai aussi envisagé  les autres frontières, celles qui sont dans nos esprits, celles que l'on s'impose, que l'on impose, que l'on aime dépasser ou que l'on est incapable de franchir...

 

Et je me suis souvenue que parler de frontières, c'est aussi très souvent parler de liberté et  j'ai pensé à Éluard.

 

 

 

«La glace noire» de Michael Connelly

Finalement, il n'était pas si mauvais ce livre s'il a permis toutes ces réflexions !!!