« Du bonheur pour Henrietta» de Denis Fortier

Publié le 21 Janvier 2014

Malgré quelques tout petits défauts relevés par-ci par-là dans le livre comme par exemple la mention un peu trop appuyée parfois de certaines procédures thérapeutiques, je veux dire ici à quel point ce roman constitue à mes yeux beaucoup plus qu'un livre.

Ce dernier fait, je crois, partie de ces écrits qui pourraient bien changer le monde. La formule paraîtra certainement un peu excessive à certains, mais je la conserve car elle me semble juste.

Je navigue depuis quelques temps dans les eaux de la « bibliothérapie» sans vraiment réussir à cerner la définition que l'on pourrait en donner. «Du bonheur pour Henrietta » est une partie de la réponse à ce questionnement. C'est en ce sens que je dis que ce livre pourrait changer le monde, car il peut aider, je crois, certaines personnes à « vivre mieux ».

Comment ?

En décrivant le parcours accomplit par Henrietta pour revenir à la vie.

« Du bonheur pour Henrietta» de Denis Fortier

A l'image d'Henrietta, l'écriture confuse, destructurée, sombre des premiers chapitres laisse peu à peu la place à un récit qui devient plus linéaire et léger pour finalement se terminer (le récit, pas la vie!) à l'ombre d'un lilas par une journée ensoleillée.

 

Le lecteur n'est pas épargné. L'on vit aux côtés d'Henrietta ces moments où la vie semble s'acharner toujours sur les mêmes, ces instants où l'on perd le contrôle parce que envahi(es) par trop d'images bouleversantes, ces moments où mêmes les marguerites semblent ne jamais devoir refleurir.

 

L'on reçoit de plein fouet, avec le livre de Denis Fortier, cette grande gifle : la vie est injuste.

 

L'on pourrait refermer le livre en larmes et en rester là. Mais non, au moment où l'on détourne le regard pour dire que l'on n'en peut plus de tout ceci, une petite mélodie nous parvient.

« Du bonheur pour Henrietta» de Denis Fortier

Une mélodie qui dit que peut-être même lorsque l'on a « perdu » de  précieuses années, il en reste encore plein d'autres à venir. Une mélodie qui dit que peut-être ceux qui semblent être coupables ne le sont pas vraiment. Une mélodie de John Lennon qui semble dire qu'il faut faire confiance à la vie, car même si parfois elle fait des erreurs, elle a droit à une seconde chance, comme tout le monde.

 

Une mélodie qui dit simplement que si des marguerites sont mortes, il est TOUJOURS possible d'en planter de nouvelles.

 

Bonne lecture !

« Du bonheur pour Henrietta» de Denis Fortier