Le métissage selon Richard Powers
Publié le 21 Février 2014
En poursuivant la lecture du livre « Le temps où nous chantions » dans lequel l'auteur nous convie au sein d'une famille dont le père est blanc et la mère noire, une réflexion sur le métissage s'amorce.
Les mots de Richard Powers à ce sujet sont justes et beaux. Ils décrivent une situation vécue par les protagonistes du roman dans les États-Unis des années 60.
Où en sommes-nous aujourd'hui ?
Dans la lumière de la pièce, le teint beige de l'enfant est déconcertant. Une note d'harmonica un peu flottante, ni dièse, ni bémol. Entre deux : comme un rhéostat, l'imperceptible glissement d'un curseur radio, captant simultanément deux stations, comme une pièce de monnaie s'immobilisant de manière saugrenue sur la tranche, avant que les lois de la statistique ne la condamnent à retomber sur une face ou sur l'autre. Il regarde ce garçon et voit une créature du monde à venir.
... un enfant après l'autre. Leurs fils seront les premiers. Des enfants d'un nouvel âge. Les conquérants d'une nouvelle terre, au-delà des races, des deux races, d'aucune race, de l'espèce humaine simplement : un métissage uni, comme les notes qui se joignent pour former un accord.