« La lettre à Helga » de Bergsveinn Birgisson

Publié le 3 Mars 2014

« La lettre à Helga » de Bergsveinn Birgisson

Je n'avais pas été ainsi touchée par un livre depuis ma lecture du «Livre des brèves amours éternelles» d'Andreï Makine. Le roman de Bergsveinn Birgisson pourrait d'ailleurs tout à fait porter ce sous-titre, car c'est bien de cela dont il est question : d'amours brèves (une année) et éternelles (le narrateur est au crépuscule de sa vie).

Mais, il y a aussi un peu ici du « Walden » de Thoreau, de ces questionnements essentiels sur les rapports entre l'homme et la nature.

Qu'est-il préférable de faire ? Suivre son amour dans la grande ville où l'on sait ne pas pouvoir s'épanouir pleinement ? Ou renoncer à son amour pour demeurer proche de la nature, des moutons, de la campagne... de soi-même ?

Quand je suis allé à Reykjavik, en me baladant autour de l'étang, j'ai pu constater que les oiseaux s'y comportent autrement. Il ne jouent ni ne manifestent la moindre curiosité, à la différence de leurs congénères dans la nature. Les canards de Reykjavik sont devenus exactement pareils aux gens, de tristes parasites qui se chamaillent pour gober ce qu'on leur jette.

Chapitre 12

Thoreau, Makine, Birgisson.

 

Forêts du Massachusetts, grands espaces et longs hivers de Sibérie et d'Islande.

 

Ces lectures me confortent dans l'idée que de tels environnements rappelant à l'homme la place qu'il occupe au sein d'un ensemble plus grand que lui, sont sources nécessaires de réflexions sur la vie, la liberté.

 

Ils nous rappellent en tout temps la valeur de l'authenticité dans un monde devenu par trop superficiel.

« La lettre à Helga » de Bergsveinn Birgisson

Lu sur Kobo mini.