Je suis complètement nulle en cuisine. Je fais partie de ces gens qui, même avec une excellente recette et des ingrédients de qualité, trouvent le moyen de confectionner quelque chose de totalement insipide.
La lecture de « Café-Fleur » m'a révélé qu'il existait des gens atteint exactement du même syndrome, mais en littérature.
La recette était alléchante : une société de laquelle l'on tente d'éradiquer le Beau, les émotions, les arts. La résistance qui se met en place pour faire face à cela. Je salivais déjà.
Les ingrédients étaient bons : un peu de philosophie, un soupçon de rêve, une once de poésie, le Café de Flore revisité en toile de fond. Cela ne pouvait qu'être savoureux.
Ce ne fut pas du tout le cas et, de la même manière que trop souvent les plats que je confectionne sont fades, ce livre s'est révélé être sans saveur.